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CHAPITRE VIII

GUILLAUME BUDÉ ET JACQUES BORDING


Vir ad seculi sui gloriam natus, Iaudibus literariis abundans magnaque cum propter singularem rerum omnium scientiam hominum admiratione affectus, tum ob id potissimum, quod Græcas literas sua ætate intermortuas exsuscitarit.
HUET.


Ni les persécutions de ses ennemis, ni les constantes vexations, ni les vives inquiétudes que ces persécutions lui occasionnèrent n’avaient eu raison de l’énergie d’Étienne Dolet Sa présomption, l’entière confiance qu’il avait en lui-même, en l’excellence de sa cause, en ses mérites littéraires, la résolution qu’il avait prise de se faire une renommée de savant, l’empêchèrent d’être troublé par ses malheurs. A aucune période de sa vie ses lettres ne révèlent plus de gaité, de vigueur et d’espérance que pendant la période qui suivit son second discours et précéda son départ de Toulouse.

À cette époque, Guillaume Budé, mieux connu sous son nom latin de Budæus, occupait la première place parmi les hommes de lettres français. Ses amis et peut-être la géné-