fils de son vieil ami Sébastien), qui, dans sa jeunesse avait du voir Dolet fréquemment ; et, au moment où ce volume fut publié, il devait se trouver à Lyon plusieurs personnes qui se souvenaient de lui. La calvitie et l’aspect de cette figure prématurément ravagée concordent avec la description donnée de sa personne par Odonus[1], lorsque Dolet n’avait que vingt-six ans, alors qu’Odonus le prit pour un homme de trente-cinq ans[2].
L’autre portrait fut gravé par Tobie Stimmer pour les Icones de Reusner (Basileæ 1589), et n’est certainement qu’une simple esquisse de fantaisie dans laquelle on n’a même pas cherché la ressemblance. À la fin de ce livre on trouvera la marque de Dolet entourée de sa bordure. Les lettres initiales des différents chapitres sont, à une seule exception près, la reproduction des initiales gravées sur bois qu’employa Dolet. Les lettres A, D, L, O, viennent du De Officio Legati, les lettres G, N, T du De imit. Cic. adv. Floridum Sabinum, le B et l’H du De Ant. Statu Burgundiæ de Paradin, l’I est une lettre initiale de Seb. Gryphius empruntée à son édition des Adagia Erasmi (1529, in-folio).
- ↑ Voir page 215.
- ↑ M. Boulmier ne fournit aucune indication au sujet du portrait qui sert de frontispice à son Estienne Dolet ; mais dans les annonces qui furent faites de son livre, il était donne comme gravé d’après l’original de la Bibliothèque Impériale. On ne trouve pourtant à la Bibliothèque aucun portrait de Dolet qui soit identique à celui-là. Le portrait de M. Boulmier est plus ou moins fantaisiste, on voit bien qu’il est fait d’après celui de Duverdier ; mais on en a changé l’expression, et la bordure qui entoure le médaillon est empruntée, à ce que m’a dit feu M. Aubry, l’éditeur du livre, à un autre portrait du seizième siècle.