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Page:Christie - Étienne Dolet, trad. Stryienski, 1886.djvu/261

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CHAP. XI. — LES COMMENTAIRES

rents emplois des mots. Enfin j’ajoute des exemples de chaque espèce séparément, afin qu’on puisse se rendre compte de la valeur des mots employés et savoir s’ils sont pris dans leur sens premier ou dans leur sens second. Mais en exposant les différentes acceptions d’un mot j’ai séparé les exemples de façon qu’après avoir montré avec autant d’exactitude que possible le sens premier d’un mot et son sens figuré (s’il en a un), je puisse ajouter des exemples simples des différents emplois des mots. Je les appelle simples, parce qu’ils sont présentés sans grâce recherchée et sans élégance de construction. Ceci fait, je montre par des exemples divers, les différents emplois et les différentes formes de construction du mot. Lorsque j’ai fait voir, par mes propres exemples et par ceux que j’emprunte à Cicéron, les sens premier et second du mot en question, je cite d’autres vocables d’une signification approchante, et je continue ainsi la série des rapprochements aussi longtemps que je le puis. Mais comme il n’est pas possible de rapprocher tous les mots dans une suite sans fin, lorsque j’ai épuisé une série de mots analogues, je passe naturellement au mot contraire et je suis autant que possible toujours le même plan... Par exemple, après les mots conciliare et coujungere, j’oppose à la page suivante les mots alienare, abalienare. De même après consentire, convenire, congruere, concordare croire, conspirare, conjurare, je place dissentire, dissidere, discordare, discrepare, tels des étendards ennemis prêts à se rencontrer. Mais il faut que je suive mon chemin servilement. Je réunis immédiatement les mots opposés entre eux, afin que la série des vocables ne soit pas interrompue, et ainsi lorsque les formes des mots semblables et dissemblables sont présentées en une liste un peu plus étendue, mon système devient clair. Quoi qu’il en soit, je puis dire que ceux qui sont indolents et qui emploient impudemment et témérairement leurs loisirs coupables à calomnier les travaux de ceux qui étudient, ne savent pas ce dont ils parlent ; ils me reprochent méchamment, comme ils font toute chose, la multi-