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Page:Christie - Étienne Dolet, trad. Stryienski, 1886.djvu/383

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CHAPITRE XIX

MAROT ET RABELAIS


Et de ses vers qui ont dompté la mort,

Les Sœurs luy ont sepulture bastie

Jusques au ciel : ainsi la mort n’y mord.
Joachim du Bellay.


L’écrivain le plus original et le plus éminent

de la renaissance, la véritable incarnation

de l’époque.
Guizot.


Hormis deux hommes, les littérateurs français de la première moitié du seizième siècle n’ont pas survécu à leur époque. Budé, dont l’amitié était pour Dolet une garantie d’immortalité, et dont les œuvres, suivant l’auteur des Commentaires, ne devaient jamais cesser de faire les délices des travailleurs, Budé, dis-je, n'est qu’un nom, rien de plus ; ses ouvrages sont relégués parmi les vieux bouquins, et il est rare (excepté toutefois son De asse et partibus ejus) qu’ils trouvent une place sur les rayons des amateurs de livres ou dans les catalogues des libraires. On ne réimprime plus et on ne lit plus Salmon Macrin, l’Horace fran-