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CHAP. XXV. — OPINIONS ET CARACTÈRE

injurie, doit plaider sa cause et nous permet peut-être de dire, en manière de conclusion, que ce fut l’irréflexion et la vanité plutôt que le manque de cœur qui motivèrent la conduite dont se plaignent les amis de Dolet.

Ce n’est pas de la part d’un prêtre et d’un barnabite que nous pourrions attendre une opinion parfaitement juste et impartiale au sujet d’un homme qui passait pour athée, mais je ne vois pas trop ce qu’il y a à reprendre au jugement (tout imparfait qu’il soit) que l’abbé Nicéron[1] porte sur Dolet :

« Il fut outré en tout, aimé extrêmement des uns, haï des autres à la fureur : comblant les uns de louanges, déchirant les autres sans pitié, toujours attaquant, toujours attaqué, savant au delà de son âge, s’appliquant sans relâche au travail, d’ailleurs orgueilleux, méprisant, vindicatif et inquiet. »



  1. Mem. pour servir à l’Histoire des hommes illustres, vol. XXI, p. 118.