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IV
PRÉFACE DE L’AUTEUR.

les espaces du vaste Océan, et admiré les merveilles du Créateur dans les éclatantes régions du Nouveau Monde. Mieux que tout autre, l’illustre pape Pie IX avait pu apprécier quelle énergie de certitude, quelle force de résolution et quelle foi en la Providence ceignirent le cœur de l’homme qui le premier entreprit de porter, à travers l’immensité des flots, le signe de la Rédemption dans ces contrées alors mystérieuses, dont l’existence même était niée par la science contemporaine.

La grandeur de l’œuvre et la sublimité de l’âme de Colomb se révélaient intuitivement à l’esprit de l’homme supérieur qui, après avoir acquis une complète notion du monde physique, ainsi que des destinées de l’humanité, s’est vu appeler au gouvernement du Catholicisme. Une sympathie instinctive attachait l’immortel Pie IX à la mémoire du chrétien suscité de Dieu, pour nous découvrir la totalité de l’œuvre terrestre.

Il était naturellement digne du Chef de l’Église, de protéger la gloire du premier Catholique par lequel fut plantée la Croix, dans ces lointains parages, et proclamé le nom du Rédempteur.

Il semblait aussi naturellement appartenir à un Français, puisque, sans le vouloir, la France contribua la première à dépouiller Colomb de ses droits,