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V
PRÉFACE DE L’AUTEUR.

en donnant un autre nom que le sien au Continent qu’avait découvert son génie, d’accomplir un acte de justice réparatrice en publiant l’histoire exacte de ce grand serviteur de Dieu. Si nous avons accepté l’honneur de cette mission tant au-dessus de nos forces, c’est que la bienveillance dont a daigné nous illustrer[1] le Souverain Pontife régnant, notre amour de la vérité, notre exemption de toute préoccupation personnelle, notre confiance en Dieu, nous laissent espérer, malgré notre indignité, qu’il plaira au Père des lumières, Auteur de tout don parfait, d’éclairer la route de nos investigations ; et, par cet ascendant du vrai qui supplée à l’attrait de la forme et se passe des charmes du style, de faire que nous soyons lus, nonobstant une impuissance humblement avouée.

Nous allons donc résumer avec simplicité, droiture et plénitude, suivant l’ordre des dates, la série des circonstances et des faits dont l’ensemble constitua la vie de Christophe Colomb.

Il existe une coterie d’écrivains qui n’estime l’histoire qu’autant qu’elle est écrite par l’esprit, en l’absence du cœur ; et l’historien, qu’à la condition

  1. Indépendamment de la lettre dont Elle avait daigné honorer M. le comte Roselly de Lorgues, Sa Sainteté par une faveur toute exceptionnelle aux usages de la cour pontificale, a bien voulu souscrire à cet ouvrage ; et durant sa rédaction, envoyer à l’auteur la croix de l’ordre insigne de S. Grégoire le Grand. (Note de l’Éditeur).