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CHAPITRE XI

DOURDAN SOUS LOUIS XIII ET ANNE D’AUTRICHE
1611-1672


Depuis soixante et un ans, le domaine de Dourdan, aliéné par Henri II, était séparé de la couronne. Avant d’en être définitivement détaché pour servir d’apanage à la branche cadette de France, il eut pendant vingt ans la bonne fortune de jouir encore une fois de la faveur royale, et reçut des premières années du xviie siècle une heureuse impulsion. Louis XIII avait dix ans et était à peine roi, quand il signait l’acte de rachat qui, moyennant 150,000 livres, faisait rentrer la terre de Dourdan des mains de Sully[1] dans le domaine du trône (1611). L’année suivante, par lettres patentes, il la donnait, comme partie de l’assignation de ses dot et douaire, à sa mère, la reine régente Marie de Médicis.

Si nous ne trouvions la chose extrêmement fastidieuse, nous pourrions transcrire ici des pages qui nous dispenseraient d’une partie du récit pour le règne où nous entrons. Nous n’aurions qu’à citer textuellement le chapitre tout lyrique que l’historien de Lescornay a écrit à la louange

  1. « Sa Majesté, dit Sully dans ses Mémoires, me fit rembourser cent cinquante mille livres pour la terre de Dourdan. Je destinois cette somme (avec les cent cinquante mille livres de la terre de Villebon) pour la dot de ma jeune Elle, plus difficile à placer que son aînée, et qui avoit besoin d’un peu d’avantage pour trouver un parti sortable, à cause de quelques incommodités. » Mémoires, t. VIII, p. 276. — Louise de Béthune épousa, 29 mai 1620, Alexandre de Lévis, marquis de Mirepoix, et paya bien mal la tendresse paternelle.