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CHAPITRE XV.

une longue tirade sur leurs défauts. L’auteur les résume en disant qu’ils ont fourni « l’original de la ville que La Bruyère, qui pouvait connaître Dourdan, a peinte dans le chapitre 5 de la société, de ses caractères, Ier volume, page 294 de l’édition de Paris de 1740 ; » ajoutant toutefois qu’il y a « des personnes très-sensées qui prétendent au contraire que les naturels du pays n’ont pas foncièrement le caractère mauvais, mais qu’ils doivent leurs mauvaises qualités à une troupe d’étrangers qu’on a souffert s’établir à Dourdan. »

Nous nous défions singulièrement de la partialité d’un fonctionnaire blessé, et à voir le ton passionné et l’universalité de sa censure, qui porte moins sur des vices que sur des vertus prétendues hypocrites, nous serions disposé à prendre le contre-pied et à défendre, comme de bon aloi, l’hospitalité, la religion, l’honnêteté des Dourdanais. Ouvrant La Bruyère à notre tour, nous dirions que, si Dourdan a fourni à l’illustre peintre une page d’après nature, c’est celle où il parle de la petite ville exceptionnelle.