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APPENDICE II.

Mesme et ceux de Marcoussis[1]. — Au-dessus des Granges, sur la route d’Authon, la ferme de la Villeneuve était un manoir seigneurial avec chapelle, que le chevalier de Passart quitta au xviie siècle pour venir mourir à l’Hôtel-Dieu de Dourdan.

L’antique abbaye de Louye appartient à la paroisse des Granges avec sa plaine solitaire au milieu des bois. La chapelle dont la voûte est malheureusement en partie effondrée, subsiste à l’état de ruine. Les bâtiments, reconstruits au xviiie siècle par les dames de Saint-Rémy-des-Landes, quelques parties de l’ancien monastère forment à côté une pittoresque habitation acquise par le grand-père de la propriétaire actuelle Mme  Ventenat, née Gratiot.

Pour rentrer à Dourdan, il nous eût fallu jadis descendre le chemin raviné de la Testée des Granges. Aujourd’hui la belle route d’Étampes nous fait pénétrer en tournant dans la vallée par la garenne des Granges. À droite sont les pentes des Jalots d’où la vue de Dourdan est si belle, à gauche l’emplacement de l’étang de la Muette, un peu plus loin Normont et à ses pieds Saint-Laurent, la chapelle des lépreux. L’Orge franchie, nous sommes à Dourdan, au faubourg d’Étampes. Nous fermons le circuit, et si nous avons le regret d’avoir marché trop vite, nous gardons l’espoir de laisser au lecteur quelque envie de revoir à loisir un pays plus varié qu’on ne le suppose, aussi riche en vieux souvenirs et en nobles demeures qu’en beaux sites et en fécondes moissons.

  1. Consistant en 63 septiers ; 2 mines de terre, 12 l. de menus cens et un muid de champart. — Enoncé à l’aveu rendu au roi le 20 février 1574 par François de Balsac, seigneur de Marcoussis, relevant de Saint-Yon et mouvant directement de Marcoussis au moyen du partage fait entre César de Balsac de Gié et Marie-Charlotte de Balsac, dame de Bassompierre en 1630.