HOMÉLIE PREMIÈRE.
- Témoignage avantageux rendu par saint Paul à la foi et à la charité des Thessaloniciens.
- Ils ont à peine embrassé la foi, et voilà qu’ils peuvent servir de modèle à tous les chrétiens de la Macédoine et de la Grèce.
- Nécessité de la vigilance. – Il est très-utile que l’on prie pour nous, mais les prières d’autrui ne sont utiles qu’à ceux qui font déjà par eux-mêmes ce qu’ils peuvent.
- Exemples qui prouvent l’utilité des prières quand s’y joint la diligence de ceux pour qui elles sont faites.
1. Pourquoi donc, lorsque l’apôtre écrit aux Philippiens et qu’il a Timothée avec lui, ne joint-il pas le nom de ce disciple au sien propre en tête de sa lettre[1], tandis qu’il le fait ici ? Cependant Timothée était bien connu de ce peuple, et il en était admiré. « Vous avez « éprouvé vous-mêmes », leur dit saint Paul, « qu’il m’a servi comme un fils servirait son père. Je n’ai personne » ; dit-il encore, « qui soit si véritablement dans les mêmes sentiments que moi, et qui ait autant soin de tout ce qui vous regarde ». (Phi. 2,22-20) Pourquoi donc le nom de Timothée se trouve-t-il mis à côté de celui de Paul dans un cas et non dans l’autre ? Je crois que c’est parce que, lorsqu’il écrivait aux Philippiens, il était sur le point de leur envoyer bientôt Timothée. Il eût été superflu que celui-ci s’associât à l’envoi d’une lettre qu’il allait suivre de si près. Saint Paul, en effet, leur dit formellement qu’il était sur le point de leur envoyer bientôt Timothée. (Id. 23) Pour ce qui regarde les Thessaloniciens, il n’en était pas de même. Mais Timothée était depuis peu de retour de chez eux, en sorte qu’il est naturel qu’il s’associe à la lettre qu’on leur écrit :
- ↑ C’est une erreur : le nom de Timothée est mis à côté de celui de saint Paul dans l’épître aux Philippiens. Il ne s’y trouve pas dans l’épître aux Éphésiens, mais ce qui suit montre que ce n’est pas de ceux-ci que parle saint Chrysostome, mais bien des Philippiens. La mémoire a fait défaut à l’orateur.