de tous les biens, vivant dans le crime, quand l’univers entier les estimerait heureux, jugez-les, vous, des infortunés qu’il faut plaindre. Quant à ceux, au contraire, qui se sont voués à Dieu, dites qu’ils sont dignes d’envie, qu’ils ont en partage la félicité. Et nous, tous tant que nous sommes, recherchons toujours ces vraies richesses, cette pleine béatitude, afin d’obtenir, et les biens de la vie présente et les biens à venir, par la grâce et par la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui appartiennent la gloire et l’empire, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
EXPLICATION DU PSAUME CXLIV.
1. « JE CÉLÉBRERAI VOTRE GLOIRE, O MON DIEU, O MON ROI, ET JE BÉNIRAI VOTRE NOM, DANS TOUS LES SIÈCLES DES SIÈCLES. »
ANALYSE.
- 1. Nous mangeons la chair du Christ et nous buvons son sang. C’est surtout par nos actes que nous devons bénir Dieu. Pourquoi l’homme a été créé. Des bienfaits dont Dieu nous comble.
- 2. Contre les Anoméens qui prétendaient connaître Dieu comme il se connaît lui-même. Les œuvres de Dieu manifestent sa providence.
- 3 et 4. Dieu est bon envers tous, non seulement envers les justes, mais encore envers les pécheurs. Que veulent dire ces paroles : In tempore opportuno ?
- 5. Utilité des afflictions.
1. Ce psaume mérite la plus grande attention ; en effet, on y trouve les paroles que chantent sans cesse les initiés à nos mystères : « Tous les yeux sont tournés vers vous, tous attendent de vous leur nourriture dans le temps convenable (15). » Il est juste que celui qui est devenu fils de Dieu, qui jouit de la table spirituelle, rende gloire à son père. En effet, dit le Prophète, « Le fils glorifie son père, et le serviteur redoutera son maître. » (Mal. 1,6) Vous êtes devenus fils et vous jouissez de la table spirituelle ; vous mangez la chair, vous buvez le sang de Celui qui vous a régénérés ; rendez-lui donc le tribut de reconnaissance que mérite un si grand bienfait. Glorifiez Celui qui vous a fait de tels dons ; et en prononçant les paroles de l’Écriture, conformez votre esprit aux pensées qu’elles expriment ; et, quand vous dites : « Je célébrerai votre gloire, ô mon Dieu, ô mon roi », montrez toute la tendresse de l’affection, afin que de vous aussi Dieu dise, comme d’Abraham, d’Isaac et de Jacob : « Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu