Page:Chtchédrine - Trois contes russes.djvu/40

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Néva, et voilà que l’on aperçut le fameux canal de Catherine, et voici la grande Podiatcheskaïa !

Les cuisinières battirent des mains en revoyant leurs généraux gros, gras et guillerets.

Les généraux prirent leur café, se bourrèrent de petits pains sucrés et revêtirent leurs uniformes. Ils se rendirent au Trésor, et ce qu’ils y râtelèrent d’argent est impossible à redire dans un conte, ni à décrire avec la plume !

Cependant ils n’oublièrent pas le moujik ; ils lui envoyèrent un petit verre d’eau-de-vie et une pièce de cinq copecks. Réjouis-toi, moujik !