Page:Chtchédrine - Trois contes russes.djvu/79

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

plus. Il le vit et n’eut plus qu’une crainte, c’est que le moujik ne dévorât tout son bien.

Dans son angoisse il parcourut le Moniteur des intérêts pomèchtchikaux pour voir s’il n’y trouverait pas quelque indication sur ce qu’il convenait de faire en pareille occurrence. Il y trouva ces mots : « De l’action ! et encore de l’action ! »

« Ce n’est qu’une parole, se dit le stupide pomèchtchik, mais elle est d’or, » et il commença aussitôt à agir, non pas au hasard, non pas selon son caprice, mais dans toutes les formes requises.

Qu’une poule appartenant à un moujik vînt s’amuser à picoter l’avoine pomèchtchikale, immédiatement il vous la faisait happer dans les formes et l’on mettait la poule au pot.

Qu’un moujik coupât en cachette du bois dans la forêt pomèchtchikale et s’ap-