Page:Cicéron - Œuvres complètes, Garnier, 1850, tome 2.djvu/552

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qu’alors les décemvirs aient les mêmes droits que s’ils avaient été créés suivant la loi la plus favorable ».

Triginta lictores. Les comices par curies ne se tenaient plus depuis longtemps que pour la forme, et dans la personne de trente licteurs.

Pullarios. On appelait pullaires ceux qui gardaient les poulets sacrés.

XIII. Sine provocatione. Pour échapper aux poursuites d’un magistrat, on en appelait au peuple, ou l’on faisait intervenir l’opposition d’un tribun.

XIV. M. Tullius Décula et Cn. Cornélius Dolabella étaient consuls l’an de Rome 672, dix-huit ans avant le consulat de Cicéron.

Post restitutam tribunitiam potestatem. Sylla étant dictateur, l’an 673, avait ôté aux tribuns le droit d’appel, le pouvoir de convoquer le peuple, et de proposer des lois ; il ne leur avait laissé que le droit d’opposition. Pompée, étant consul, rétablit les tribuns dans toutes leurs prérogatives.

Perfugia esse voluerunt. À Rome, cet asile était un bois voisin du mont Tarpéïen.

Hinc lucum ingentem, quem Romulus acer asilum
Rettulit….

Virg., Eneid., liv. 8, vers 342.

À Athènes, c’était le temple de la Pitié.

Mons Gaurus. Dans la Campanie ; il produisait d’excellents vins. — Minturnus, colonie romaine à l’embouchure du fleuve Liris, et Herculanum, aussi dans la Campanie.

XV. Recuperata sit, par suite de la défaite d’Aristonicus. (Voir chap. 43.)

Regnum Bithyniæ. Nicomède, roi de Bithynie, avait légué, par testament, son royaume au peuple romain.

XVI. Mitylène, ville de l’île de Lesbos, tint seule encore, après la défaite de Mithridate. Elle fut prise, et ses murs détruits. — Alexandrie. Il en est parlé dans le Discours premier. Dans les notes de ce discours, il est dit qu’on ne s’accordait pas sur cet Alexandre, roi d’Egypte. (Voir ces notes.)

Philippum, orateur distingué. Il fut consul avec Sextus Julius, l’an de Rome 662.

Qui regnum illud teneat. Quelques-uns pensent qu’il s’agit ici de Ptolémée Aulétès qui, chassé du trône par ses sujets, implora le secours des Romains, et fut rétabli par Gabinius.

XVII. Cotta et Torquatus, consuls deux ans avant Cicéron.

Legationes liberas. (Voir les notes du chap. III, Discours premier.)

XVIII. Biennio ante. Lorsqu’il prononça son discours pour la loi Manilia.

Recenti victoria. Par la victoire de Manius Aquillius, qui avait terminé la guerre des esclaves.

XIX. Phasélis, Olympe, villes de la Lycie.

Agrum Agerensem, etc. Noms de lieux qu’on ne trouve que dans Cicéron, et que les commentateurs supposent avoir été altérés par les copistes.

P. Servilii. Il fut surnommé Isauricus, parce qu’il avait triomphé des Isaures.

Attale, roi de Pergame, avait aidé les Romains dans la guerre contre le faux Philippe (ch. 33), et en avait reçu des terres dans la Chersonèse.

Apionis. Ptolémée Apion, fils naturel de Ptolémée Évergète II, avait reçu pour apanage la Cyrénaïque, qu’il légua aux Romaine en mourant, l’an de Rome 658.

Aliquid moliatur. Quoique forcé d’abandonner ses États, Mithridate rassemblait des troupes pour venir, à l’exemple d’Annibal, faire la guerre aux Romains jusqu’en Italie.

Quorum adhuc penes. Les généraux romains avaient un pouvoir fort étendu sur les pays de conquête. On leur donnait quelquefois dix députés pour régler l’administration. Il paraît que, du temps de Cicéron, ils disposaient seuls de tout, sans le concours de ces députés.

XXI. Propter hominum mullitudinem. Cicéron avait été questeur à Lilybée, en Sicile, et là, il avait acquis l’estime, l’amitié et la reconnaissance des habitants.

XXII. Jubæ regis filios. Ce fils de Juba était Hiempsal, qui régnait en Mauritanie. On voit ici par quelles infâmes complaisances les princes étrangers achetaient la protection des magistrats romains.

Neque in monumento consumptum. Après quelque grande victoire, les généraux romains, avec l’argent du butin, qu’on appelait manubiae, avaient coutume d’élever des monuments qui en rappelaient le souvenir.

XXIV. Luscinos, Calatinos… C. Fabricius Luscinus, qui fut trois fois consul, qui subjugua l’Épire, méprisa l’or de Pyrrhus, et ne s’appropria aucune des dépouilles faites sur les ennemis.

L. Allilius Calatinus, deux fois consul l’an de Rome 496 et l’an 500 ; puis dictateur l’an 505 ; puis encore consul, deux ans après. Il s’empara d’un grand nombre de villes en Sicile. Ce n’est pas lui qui fut surnommé Serranus, mais C. Attilius Regulus qui fut consul l’année suivante, et qui était occupé à ensemencer son champ, lorsque les députés du sénat vinrent lui annoncer son élection. Il ne faut pas confondre ce second Attilius avec le fameux M. Attilius Régulus qui fut consul l’an de Rome 498, et qui le premier porta la guerre en Afrique.

Manlius Acidinus, qui se signala par ses exploits dans l’Espagne citérieure, et entra triomphant dans Rome. — Philippus l’orateur, Caton le Censeur et Lélius, surnommé le Sage ; tous trois distingués par leur rare mérite et par leur vie simple.

XXV. Neratianæ auctionis. Ce Nératius est inconnu. C’était probablement un crieur public dont les affiches étaient rédigées d’une manière ridicule.

XXVI. Atque hoc carmen hic tribunus plebis non vobis, sed sibi intus canit. Métaphore tirée d’un joueur de luth, chez les Grecs, nommé Aspendius. Lorsqu’il touchait les cordes de la main gauche, c’était avec tant de légèreté, qu’il n’était entendu que de lui seul et de ses plus proches voisins. On disait alors de lui intus canit, il chante intérieurement et pour lui seul. Nous avons cru devoir traduire littéralement cette métaphore, qui est claire, et dont la familiarité est ironique.

XXVII. Siponte, ville de la Pouille, près du mont Gargan. — Salapia, ville du même pays, peu éloignée de Siponte : l’air y était fort mauvais.

XXVIII. Ne per Corneliam quidem licet. La loi Cornelia, portée par Sylla, défendait aux soldats envoyés dans des terres de vendre celles qui leur seraient échues. Le territoire de Frénésie fut un de ceux que Sylla fit distribuer à ses soldats. — Cumes et Pouzzoles étaient des villes sur les confins de la Campanie, aux environs desquelles les riches Romains avaient de très-belles maisons de campagne.

XXIX. Romilia tribu. Cette tribu était la première des trente et une tribus de la campagne. — A Suburrana, la première des quatre tribus de la ville, usque ad Arniensem, la dernière des trente et une tribus de la campagne.

Italico bello, ou guerre Sociale qui éclata dans les années 663, 664 et 665 de Rome.

XXX. Princeps senatus. On appelait ainsi celui que les censeurs inscrivaient le premier sur la liste des sénateurs.