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Olympe, ville de Lycie : ces villes avaient été prises par Publius Servilius.

Flaminimis. Il est nommé par d’autres Flaminius ; il vainquit Philippe, roi de Macédoine ; Paul Émile, vainqueur de Persée, son fils ; Lucius Mummius, qui termina la guerre de Corinthe par la destruction de cette ville.

Carthaginem novam. Dans l’Espagne Bétique ; elle fut fondée par le Carthaginois Adsdrubal, et prise par les deux frères Cneïus et Publius Scipion, qui les premiers firent la guerre en Espagne, et y périrent tous deux ensemble. L’ancienne Carthage fut prise et détruite par le second Africain.

Ad oblatam aliquam religionem. Cicéron ne dit pas quelle était la nature de ce vœu.

Hasta prœconis. Lorsqu’on faisait une vente publique, on plantait une pique, le signe et l’annonce de la vente.

III. Ejus auctionis…. locum. Les places destinées aux enchères publiques étaient dans le forum, et par conséquent plus connues et plus fréquentées que les rues et les carrefours de la ville.

Sulla et Pompeio consulibus. L. Cornélius Sylla et Quintus Pompéius Rufus, consuls, l’an de Rome 665.

Legationes. Le sénat donnait quelquefois une légation libre, legatio libera, à des sénateurs qui se rendaient dans les provinces, soit pour recueillir un héritage, soit pour recouvrer des créances ; mais ils n’avaient aucune autorité à exercer.

IV. Recentore. En Sicile. Ce territoire était du domaine public.

Hiempsal. Roi de Mauritanie ; il avait reçu des Romains des terres en Afrique.

Ex manubiis. On appelait proprement manubiæ, l’argent qui provenait de la partie du butin vendue par le questeur. (Aulu-Gelle, XIII, 23.)

Ex auro coronario. Les habitants des provinces étaient obligés de donner des couronnes d’or aux généraux qui se distinguaient dans leurs fonctions. On leur permit ensuite de donner de l’argent au lieu de couronne. C’est ce que signifie auro coronario.

Faustus. Faustus Sylla, fils du dictateur, accusé déjà devant le préteur Orchinius, de pecuniis residuis.

Quam causam. Cicéron, dans le plaidoyer pour Cluentius, ch. 34, dit que, Faustus Sylla étant accusé par un tribun du peuple, pour l’argent du trésor qu’il avait entre les mains, les juges refusèrent de juger la cause, parce que, disaient-ils, la partie n’était pas égale.

In illa lege. Le tribun Caïus Papirius avait porté une loi qui chassait de Rome tous les étrangers, Gaulois, Espagnols et Grecs ; Glaucippe seul était excepté : on ne sait pas quel était ce Glaucippe, ni la raison de cette exception. Quæ Pompeius adjunxerit. Il faut se rappeler que Pompée faisait encore la guerre dans le Pont.

V. Socer tuus. Il s’appelait Valgius, et il en est beaucoup parlé dans les deux discours suivants. Il s’était enrichi au milieu des proscriptions de Sylla, et avait reçu de nombreuses concessions de la part du dictateur. Tous ceux que Sylla avait ainsi dotés, craignaient à chaque instant qu’on annulât les donations, et ils étaient fort disposés à les aliéner à bas prix. (Clément.)

In Janiculo. Montagne très-voisine de Rome, et qui dominait la ville.

VII. Hannibalem ipsum. On sait assez qu’après la bataille de Cannes, Annibal retira ses troupes à Capoue, et que les délices de cette ville furent pour les Carthaginois ce que la défaite de Cannes avait été pour les Romains.

Stellatem campum. Les terres de Stellate étaient voisines de celles de la Campanie.

Gracchorum largitioni. On connaît les excessives prodigalités des Gracques, pour obtenir la faveur du peuple.

VIII. Quæ a tribuno plebis impediri possit. Quoique les provinces consulaires, en vertu de la loi Sempronia, fussent décernées par le sénat, les tribuns du peuple, malgré la loi, interposaient souvent leur autorité pour faire décerner ou pour empêcher qu’on ne décernât à un consul une province avantageuse.


LIVRE SECOND.

I. Imagines. La dictature, la censure, le consulat, la préture, l’édilité même, donnaient le droit d’images, jus imaginis, le droit d’exposer dans sa maison les portraits de ses aïeux. Les hommes nouveaux, à qui le peuple n’accordait point de dignités, ne pouvaient avoir que leur propre image. Ceux qu’on appelait ignobiles n’avaient pas même ce privilège. (Clément.)

Hominem novum. Le dernier homme nouveau qui avait été fait consul, était C. Célius Caldus ; il y avait de cela trente ans.

II. Aliqua occasione. Tout ce passage est une allusion à Marius, qui avait obtenu son premier consulat à l’occasion de la guerre de Jugurtha, sept ans après sa préture, bien après sa quarante-troisième année, âge requis pour être nomme consul.

Non tabellam. Le peuple inscrivait sur des tablettes de bois le nom du candidat, et les déposait ensuite dans une urne.

V. Tib. et C. Gracchos. Les Gracques avaient devancé Rullus dans les projets de distributions de terres. On sait assez le résultat de leur entreprise, et leur fin malheureuse.

Barbaque majore. Les Romains ne commencèrent à couper leur barbe que depuis Scipion, l’an 454. Rullus, en laissant croître la sienne, affectait la sévérité antique.

VII. Ut populus romanus suffragiis privaretur. Le peuple entier formait trente-cinq tribus, et Rullus n’en demandait que dix-sept, de sorte que la majorité, pour être décemvir, n’eût été que de neuf tribus. Les Gracques proposaient dans leur loi qu’on créât des triumvirs, mais que les trente-cinq tribus prissent part à l’élection.

Pontificis maximi. Le souverain pontife était nommé anciennement par le collège des pontifes ; plus tard, il fut élu par dix-sept tribus, et agréé ensuite par le collège.

Se nobilem esse diceret. Cicéron, dans sa cinquième Philippique, semble reconnaître la noblesse de Rullus. Rullus était noble en effet ; il était de la famille Servilia.

VIII. Licinia est lex, atque altera Aebutia. La loi Licinia ou de Licinius défendait d’avoir égard à l’auteur de la loi ; celle d’Ébutius le défendait à ses collègues, à ses parents, à ses alliés. Licinius et Ébutius étaient tribuns du peuple.

IX. Nullo custode sortitus. Les custodes étaient des surveillants chargés de voir s’il ne se commettait aucune fraude dans le dépouillement des suffrages.

X. Commotos. Le peuple, à ce qu’il paraît, fit entendre quelques applaudissements au nom de Pompée.

Primum lege curiata. Sur tout le reste de ce chapitre, consultez la Constitution de la République romaine, par l’abbé Auger. Des explications sur cette matière exigeraient ici de trop longs développements.

XI. Ceteris patriciis magistratibus. La censure, la préture, le consulat et l’édilité avaient été d’abord des magistratures patriciennes ; mais au temps de Cicéron, les plébéiens pouvaient aussi les obtenir. (Clément.)

XII. Non rem impeditura. Il faut se rappeler ici cet article de la loi : « Si la loi des curies n’est point portée,