Page:Cicéron - Œuvres complètes, Lefèvre, 1821, tome 28.djvu/205

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INTRODUCTION.


Nous avons renvoyé les Paradoxes à la fin du premier volume des ouvrages philosophiques. On les trouve ici dans quelques éditions ; d’autres les placent après les Tusculanes. Comme le rang de ces dissertations oratoires est fort arbitraire, puisqu’on n’en sait point la date précise, et qu’elles paraissent même avoir été composées à de longs intervalles, il nous a semblé que dans un volume où Cicéron se familiarise peu à peu avec les doctrines des écoles grecques, il n’était pas sans intérêt de le voir déjà partagé entre le stoïcisme et le platonisme, et que les Paradoxes nous montreraient surtout comment son éloquence profitait de cette étude : en les lisant, on passe, pour ainsi dire, de l’orateur au philosophe, et l’on voit quelles raisons avaient pu engager Cicéron dans cette nouvelle carrière, lorsqu’il soutenait encore avec courage et fermeté les luttes du forum et du sénat.

À la suite des ouvrages philosophiques de Cicéron, dernière série du recueil de ses œuvres, se place donc naturellement la lettre que lui écrivit son frère, de Petitione consulatus. On trouvera ensuite l’invective contre Salluste, la Consolation, et d’autres ouvrages apocryphes, qui accompagnent ordinairement cette collection, et qu’on s’étonnerait de ne pas y trouver.

Je laisse maintenant parler le savant traducteur de Q. Cicéron.

– Nous ne connaissons qu’une traduction française de cet opuscule, imprimée antérieurement à la nôtre[1] : elle a paru, en 1583, in-18, à la suite des Offices et de quelques autres

  1. Publiée pour la première fois dans le Magasin encyclopédique, mai 1806. Depuis, J. F. Adry a donné, en 1809, une autre traduction de cette Lettre, à la suite d’une nouvelle édition des Livres de la Vieillesse et de l’Amitié, traduits par Barrett.