(57). Q. Manlius et Q. Cornificius. On ne sait rien du premier. Le second, questeur l’an 672, fut collègue de Cicéron comme augure, puis se mit avec Césonius sur les rangs pour le consulat la même année que Cicéron. Il était d’une famille fort obscure, et n’avait pas ces talents extraordinaires qui, à Rome, suppléaient à la naissance. Aussi, dans ses Lettres à Atticus (liv. I), Cicéron dit à ce propos : Je ne doute pas que ses prétentions ne vous fassent rire, ou plutôt ne vous fassent pitié. Ce fut Cornificius qui, dans le sénat, dénonça le sacrilège commis par Clodius, qui s’était introduit, déguisé en femme, dans la maison de César, au moment où l’épouse de celui-ci célébrait les mystères de la Bonne Déesse. C’est à Cornificius lui-même, selon les uns, à son fils, selon les autres, que Cicéron adressa quatorze lettres familières (liv. XII, de la dix-septième lettre à la trentième). Quelques critiques attribuent à Cornificius le traité de rhétorique ad Herennium, mais plus ordinairement attribué à Cicéron.
(58). P. Sulpicius. Désigné tribun du peuple, il devait entrer en fonctions aux nones de décembre, c’est-à-dire le 5 décembre, quinze jours avant l’entrée en charge des consuls et des préteurs, qui n’avait lieu qu’au 1er janvier suivant.
(59). L. Cassius. (Voyez la note 58 du plaidoyer pro Roscio Amerino, t. VI.)
(60). Cn. Tremellius. Surnommé Scrofa, ami particulier d’Atticus. (Voyez les Lettres de Cicéron à Atticus, V, 4 ; VI, 1.) Il écrivit sur l’agriculture, et Varron parle de lui (de Re rustica, lib. I, c. 2, et lib. II, c. 4 ). Macrobe en fait aussi mention (Saturn., liv. I, ch. 6 ).
(61). Du vieux temps. Admirons l’art avec lequel Cicéron met sous la forme du reproche l’éloge le plus complet des juges dans la bouche de ses adversaires. C’est ce qu’Asconius a fort bien remarqué. Pour faire sentir cette intention de l’orateur, nous avons tâché de rendre la teinte d’ironie qui se fait remarquer dans tout ce passage, par ces expressions : Probité morose, probité excessive, homme du vieux temps, etc.
(62). Tribuns militaires. Il y en avait de deux espèces : les uns,