appelés rufuli, étaient nommés à l’armée par les consuls ; les autres, comitiati, étaient désignés à Rome par les comices.
(63). Nous aurons à remplacer, par le sort, M. Metellus. Cicéron, en prêtant à ses adversaires une coopération si directe dans ce scrutin, semble faire entendre que M. Marcellus, ami de Verrès, chargé de tirer au sort les juges, emploierait quelque supercherie pour que la dénonciation des Siciliens fût portée devant des hommes favorables à l’accusé.
(64). Les nones de sextilis. Le 5 août. Ce ne fut qu’au temps d’Auguste que le mois sextilis prit le nom de cet empereur.
(65). Les jeux votifs de Pompée. Il était ordinaire aux généraux romains de vouer des jeux en l’honneur de quelque divinité, lorsque, dans une action, la victoire était vivement disputée, et que du succès d’une guerre dépendait le salut de la république. Ils étaient très-religieux observateurs de ces sortes de promesses, soit qu’elles fussent avouées ou autorisées par le sénat, soit qu’étant moins solennelles elles n’engageassent que leur auteur.
Les jeux votifs de Pompée, qui furent célébrés le 16 août, surpassèrent en magnificence tous ceux qu’on avait vus jusqu’alors ; mais ces jeux différaient des autres, en ce qu’ils ne furent célébrés qu’une seule fois, au lieu que les jeux Romains, les jeux Plébéiens, et même ceux que Sylla avait consacrés à la Victoire, revenaient tous les ans. (Voyez ci-après, les notes 66, 67 et 68).
(66). Les jeux Romains, ou les grands jeux, qui se célébraient du 4 au 12 septembre, avaient été institués sous Tarquin l’Ancien, à l’occasion de la prise d’Apioles sur les Latins. Le butin qu’on y fit ayant été beaucoup plus considérable qu’on n’aurait osé l’espérer, les marques extérieures de l’allégresse publique furent à proportion plus grandes. Le goût naturel que les Romains eurent toujours pour les spectacles commença dès-lors à se développer, et, à mesure que leur domaine et leurs richesses s’accrurent, ils augmentèrent les frais de cette fête, et ils la rendirent la plus somptueuse de toutes. Selon Asconius, l’institution des jeux Romains remontait au règne de Romulus, à l’époque de l’enlèvement des Sabines, et ils furent voués à Consus, le dieu des desseins secrets, autrement Neptune,