Page:Cicéron - Œuvres complètes - Panckoucke 1830, t.8.djvu/513

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turelle, d’une sorte d’herbe, ou même de roseau, qui devenait assez haute, assez grosse et assez dure pour tenir lieu de piques. Ces tiges de jonc avaient vraisemblablement été conservées à cause de leur grandeur extraordinaire et comme objet de curiosité. Truffer observe que Le Beau, dont il avait suivi les leçons au collège de France, n’interprétait pas autrement ce passage[1].

LVII. (84). Silanion, célèbre statuaire qui, selon Pline, n’avait reçu de leçons de personne (ch. XXXIV, n° 8).

(85). Au temple de la Félicité, bâti par le consul L. Licinius Lucullus. (plin., liv. XXXV, ch. 12.) On y voyait de superbes statues d’airain, ouvrage de Praxitèle ; on y admirait surtout celles de Vénus et des Muses. — Au monument de Catulus. Le Capitole. — Au portique de Metellus. Metellus-le-Macédonique éleva ces portiques vers l’an 547, et les orna de plusieurs statues équestres représentant des guerriers macédoniens, et faites par Lysippe.

(86). Dans le Tusculum. La plupart des grands de Rome avaient leurs maisons de campagne sur les rians coteaux de Tusculum.

(86*). Que pour en porter. Ce mot rappelle celui de Phocion sur un mauvais général. « Charès est l’homme qu’il nous faut, disaient les Athéniens. — Oui, reprit Phocion, pour porter le bagage. »

(87). D’Apollon. Il y a dans le texte signum Pæanis. Ce dieu était surnommé ainsi, quand on le considérait comme présidant à la médecine, d’une certaine herbe nommée pæon.

(88). Ourios, c’est-à-dire protecteur des limites. Les Romains n’avaient pas adopté cette dénomination pour ce Jupiter, parce que Q. Flamininus, dans la guerre de Macédoine, crut ou supposa que ce dieu avait conduit les légions romaines à la victoire ; ce qui fit donner à ce dieu le nom d’imperator, qui a si peu de rapport avec celui d’Ourios. Peut-être les Romains, qui alors savaient assez mal le grec, avaient-ils confondu ὃυριος avec ϰυριος, maitre.

(89). Inventeur de l’huile. Il faut citer sur ce passage les éclaircissemens que M. V. Le Clerc a donnés dans la note 39 du livre III,

  1. J’ajouterai que l’illustre M. Cuvier, que j’ai consulté sur ce passage, est tout-à-fait de cette opinion. Les joncs dont il s’agit ici parviennent en Sicile à une telle grosseur, qu’on en fait des palissades.
    (C. D.)