Page:Cicéron - Œuvres complètes - Panckoucke 1830, t.8.djvu/514

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chap. 18 du traité De la nature des dieux. « Dans les Miscellaneæ Observationes, dit notre savant collègue, imprimées à Amsterdam (t. III, p. 172), on a relevé la contradiction qui se trouve entre ce passage et un autre de Cicéron (in Verr., IV, 57), où il fait Aristée fils de Bacchus : erreur manifeste, puisque ce dieu a eu pour tuteur Aristée, comme on le voit dans Diodore de Sicile. Mais je ne doute pas que, dans la phrase des Verrines, Liberi filius ne soit une interpolation provenue des mots suivans, una cum Libero patre consecratus. Un lecteur, qui ne savait pas ce que veut dire Libero patre, aura cru voir ici que Bacchus était père d’Aristée, et en aura fait l’observation à la marge de son exemplaire. La lecture du passage entier rend cette conjecture vraisemblable. Mais il est inutile, malgré l’opinion d’Ernesti, adoptée par Wyttenbach (Biblioth. critic, t. 1, part. 2, p. 17), d’effacer encore, ut Græci ferunt. L’abbé Fraguier, dans son Mémoire sur la Galerie de Verrès (Acad. des Inscriptions, 1718), nomme Aristée fils d’Apollon et de Cyrène, comme tous les mythologues ; et, quoiqu’il eût sous les yeux ces mots Liberi filius, il n’en dit rien. M. Creuzer n’en parle pas non plus. » De ces observations, il résulte que la traduction de M. Gueroult l’aîné et celle de Truffer sont fautives en cet endroit. Tous deux ont traduit l’interpolation du copiste, et n’ont pas fait attention au passage précité : Aristeus, qui olivæ dicitur inventor, Apollinis filius. — Pater, adressé aux dieux, exprime aussi souvent la protection que la paternité.

LIX. (90). Leurs tables delphiques. De la même forme que les trépieds de Delphes. (pline, liv. XXXIV, ch. 3 ; Martial, liv. XII, Épig. 67 ; Inscriptions de Gruter, p. III5.)

(91). Les mystagogues. De μύστης, initié aux choses saintes, et d’ἂγω, je conduis.

LX. (92). Le Cupidon. Ouvrage de Praxitèle. (Voyez ci-dessus, ch. II. — Pausanias, liv. I, ch. 20 ; liv. IX, ch. 27.) Cette statue fut transportée à Rome, où elle périt dans un incendie.

(92*). De leur Paralus. Héros athénien qui construisit le premier un vaisseau. De là la galère sacrée fut appelée de son nom Paralus.

LXI. (93). L’héritage d’Heraclius. (Voyez, pour les détails de cette affaire, la seconde Verrine, seconde Action, ch. XIV et suiv.)