Page:Cinq nô.djvu/103

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du calendrier gregorien a quelque peu trouble cette concordance.

Oimatsu est de forme tres reguliere, de la forme que nous avons decrite comme normale, d cette exception pres qu’il n’a pas de kuri ni de rongi. Mazgré cela, la perfection de l’ensemble, la reputation dont il jouit, et aussi l’interet des faits bistoriques auxquels il se rattache, nous ont engages 13 le cboisir comme type de la première - et de la derniere — classe de nô. Il passe pour être un des plus anciens parmi ceux que nous possedons; mais on n’a à ce sujet que des indications asser vagues. Il fut compose par le second des Kwange, Seami Motohiyo ( 1 37 5-14 5 5) , celui-ci le cite dans un de ses opuscules ecrit vers 1435. C’est la plus ancienne mention qu’on en connaisse. Mais le fait meme qu’il est cite ainsi donne d croire que, des ce moment, il etait l’un des plus celebres. D’autre part, d considérer la piece en elle-men1e,il parait légitime d"en placer la composition d l’epoque de la pleine maturite du talent de Motokiyo, c’est·d-dire dans les premieres annees du xv’ siècle. La maitrise de la forme y est parfaite. L’auteur la possede asseg pour n’eprouver nulle gene de ses règles, pour se mouvoir d l’aise dans l’etroit espace qu’elles delimitent. La legende mettait zi sa disposition les éléments les plus varies ,· on verra avec quelle discrétion et quelle sobriete il a fait son cboix dans ce tresor. Les artifices litteraires, allusions, mats d double emploi, etc., ne surchargent pas le style, sont bien cboisis et adroitement amenes. ll est vrai que le rappel de légendes chinoises dans le kuse est un peu languissant et peut être considéré comme un hors-d’oeuvre. Mais ici l’auteur a peut-être utilise un morceau plus ancien ; on n'y retrouve pas en tout cas les riches couleurs ni le charme du style des autres morceaux de la piece. Et il faut se souvenir du