Page:Cinq nô.djvu/110

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SHITE.

Oh ! quelle sottise ! Nous ne l’honorons ici que sous le nom de Seigneur Prunier-Rose.

WAKI.

Vraiment, vraiment, doit-on donc l’appeler aussi Seigneur Prunier-Rose ? Chose émouvante ! Par la puissance de la poésie de son maitre, le voila maintenant devenu arbre sacré, et l’on ne se rassasie pas de le contempler.

SHITE.

Et le pin que voila, que vous en semble ?

WAKI.

En vérité, en vérité, lui aussi est entouré d’une haie; les cordes sacrées (‘) y sont suspendues. lla vraiment tout l’aspect d’un merveilleux arbre sacré. Eh quoi donc? Serait-ce la le Vieux·Pin ?

SHITE.

Ah! que vous avez mis de temps a vous en apercevoir !


SHITE et TSURE.

Considérez bien le Seigneur Prunier-Rose. L’éclat de ses fleurs est d’un arbre jeune, et leur gardien lui—même Est dans la fleur de la jeunesse. Mais au contraire,

CHOEUR.

Moi qui garde ce pin, je suis vieux ; Vieux aussi est cet ombrage (’) ou je demeure, Vieillard abandonné. Et ce tronc solitaire,