Page:Cinq nô.djvu/169

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~ SOTOBA-KO-MACHI usr des cbemins (‘). Elle n’avait d'ailleurs rien d'invrai- semblable. Les maeurs et la constitution sociale de l'époque faisaient de la cour un monde tout a part; les gracieux pepizzons qui éclosaient et s'ébattaient a la cbaude lumiere impériale dans cet enclos sans communi? cation avec le debors, n'avaient plus ou se poser lorsqu'ils en étaient sortis; et a un siécle d'intervalle, le sort de l’illustre Sei Sbonagon aura plus d’un point de ressem· blance avec celui qu’on attrsbue a Ono no Komacbi. C ’est cette légende qui fait le fond du no de Sotoba- Komachi, et quelques passages de cette piece sont tirés du Tamatsukuri Komachi sbsui sho. C ’est le cas notam- . ment de la description que fait Komacbi de son ancienne splendeur, de ce qu’elle dit de sa misere actuelle dans son monologue du commencement et dans le beau dialogue du rongi. Mais l’auteur en use tres librement avec le texte dont il s’inspire; il l’abrége souvent, fait un cboix asse.{ sévére parmi tous ses détails et ses longueurs, et y ajoute fréquemment des traits nouveaux. Enjin il transpose adroitement en style poétique de l'époque le style cbi- nois de l’ouvrage qu’il suit. <£ Aussi célébre, et d'ailleurs d’origine et de valeur bisto- rique aussi incertaines que la précédente, est la légende de l’amour malbeureux du général (') de Fukakusa pour (*) Elle fait le sujet de plusieurs oeuvres des peintres et de dessinateurs des ages suivants. (*) La garde imperiale etait divisee en deux corps, dits de gauche et de droite d’apres le cote du palnis qu’ils occupaient. Chacun d’eux avait A sa tete un état-major compose d’un taisho, commandant en chef, d’un chujo et d’un shojo, cornmandants en second. L’of6cier dom il s’agit ici etait shojo. Le terme sho designe aujourd’hui les ofdciers genéraux; nous le traduisons u