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28 INTRODUCTION galerie de meme largeur que lui et dont la longueur doit etre de 3, 5 ou 7 km (‘), se dirigeant de biais vers la porte du foyer que ferme un rideau de soie aux cou- leurs vives. C'est le basbi-galmri, expression que traduit suffisamment le mot en pont ». Deux balustrades courent · de chaque ceté sur toute sa longueur. En arriere, Ia vue est arretée par Yum-itu, as planche de fond », paroi de bois, mitoyenne avec le foyer. Devant le pont sont plantes trois jeunes pins auxquels on donne des nume- ros d'ordre en partant de la scene. Leur presence avive la sensation de plein air dont nous avons parlé, et ils servent. en outre de point de repere aux acteurs. Car certaines parties des nb sont jouées sur le pont, qui de- vient ainsi une sorte de seconde scene, reculée, permet- tant des effets tres originaux. Pour la facilité des explications de mise en scene, plusieurs points remarquables de cet ensemble ont regu des noms spéciaux. A la partie antérieure de la scene, la colonne de droite au pied de laquelle s’asseoit ordi- nairement le waki s’appelle wahi-basbira, or colonne du waki », ou daqin-basbira, ec colonne du ministre », · parce que, dans les no de forme ancienne, le wahi joue . le plus souvent le personnage d’un ministre ou d’un envoye imperial. A gauche se trouve la ec colonne du regard » (me-lsuke-basbim ou mi-tsukc-basbira), vers laquelle le sbite doit diriger ses regards en certaines cir- ‘ constances, et qui fournit un point de repere aux acteurs (•) A en croire le faux Kwadensho, livre VI, elle attelgnit autre- fois iusqu’& ll et meme 13 ken (23"40) sur certaines scenes. Nous cltons sous ce nom un recueil de huit opuscules fausse- ment attribues A Seami et parus entre 1596 et IOI4. L’ouvrage garde une certaine valeur comme temoin de la tradition. le