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On donne le nom d’accent aigu à celui qui doit se faire sentir sur la dernière voyelle, comme dans le mot Սահա՚կ, Isaac, et le nom d’accent aigu permanent à celui dont l’accentuation porte sur la pénultième voyelle, tel que le mot Պե՛տրոս, Pierre. L’accent aigu très-permanent, est celui qui affecte l’antépénultième voyelle, comme dans le mot Դի՛կղիկոն, Diclicon. L’accent grave est celui qui frappe sur la dernière voyelle, comme dans Երակլէ՞ս, Hercule. L’accent grave permanent est placé sur la pénultième voyelle, comme dans Պա՞ւլոս, Paulus[1].


§ 23. Des pieds.

On compte douze pieds simples, dont quatre sont de deux syllabes, et huit de trois seulement. Ceux de deux syllabes, sont : le spondée qui contient deux syllabes longues et quatre quantités, comme dans le mot Մա՛շտոց, Machedotz, (nom propre). Le trochée, qui a une syllabe longue, une brève et trois quantités. Exemple : Դա՛ւիթ, David. Le Iambe, qui a une brève, une longue et trois quantités. Exemple : Կո°րի՛ւն, Goriun (nom propre). Le Pyrrhichée, qui a deux syllabes brèves et deux quantités. Exemple : ե°նո°ք, Enoch.

Ceux de trois syllabes sont : le dactyle, qui a une syllabe longue, deux syllabes brèves et quatre quantités. Exemple : Աբրա°ա°մ, Abraham.

L’anapeste, qui a deux brèves, une longue et quatre quantités ; Exemple : Սո°ղո°մոն, Salomon.

L’amphimacre, composé d’une longue, d’une brève,

  1. Tous ces termes techniques inventés pour désigner les quantités ou les syllabes longues et brèves de la poésie grecque, ne sont point usités dans la versification arménienne. Dans cette dernière langue, les vers sont ordinairement rimés, et les règles sur l’art poétique y sont plus de rapport avec le français qu’avec le grec et le latin.