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il y a dans le discours huit parties, qui sont : le nom, le verbe, le participe, l’article, le pronom, la préposition, l’adverbe et la conjonction.

Ces parties présentent la nomenclature d’autant de classes de noms[1].


§ 13. Du nom.

Le nom est une partie déclinable du discours, qui désigne un corps ou un effet. Il désigne un corps dans le mot pierre, et un effet dans le mot conseil. Il est aussi, ou appellatif, comme dans le mot homme, ou propre, comme dans le mot Paul[2].

Il y a dans les noms cinq circonstances, qui sont : les genres, les espèces, les figures, les nombres et les cas.

Les genres. — On en compte trois, savoir ; le masculin, le féminin et le neutre. Plusieurs y ajoutent deux autres genres, le commun et le surcommun[3] ; le com-

  1. Ce dernier membre de phrase qu’on lit dans les deux exemplaires arméniens de la Bibliothèque du Roi, ne se trouve pas dans le texte de Denis de Thrace. Cette manière de coordonner les mots d’une langue, d’en indiquer l’origine et la dérivation, est plus conforme au génie de l’arménien qu’à celui du grec.
  2. Le texte original donne ici pour exemple le nom de Socrate. En fait de noms propres, le traducteur arménien ne cite, la plupart du temps, que ceux des hommes les plus célèbres de son pays ; ou bien il les prend dans la Bible.
  3. Le nom du genre commun est celui qu’on peut donner indistinctement au mâle et à la femelle, tel que le mot enfant qui s’entend des deux sexes. Le nom de genre surcommun, extracommun ou plus que commun, est, suivant quelques auteurs, celui dont on se sert pour désigner un être vivant quelconque, quand l’expression manque pour distinguer le mâle de la femelle, comme il arrive à l’égard de certains poissons, de certains quadrupèdes ou reptile, de certains oiseaux peu connus. Selon d’autres le nom surcommun est celui qui s’applique à un animal pourvu des deux sexes et qui peut se reproduire lui seul. C’est ici le cas de faire observer que l’arménien n’admet aucun genre dans les noms, les pronoms et les participes.