Page:Clément - La Revanche des communeux.djvu/100

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pas la moindre discussion et, qu’à mains levées, nous allions voter en chœur le non payement des termes d’octobre 1870, janvier et avril 1871.

Mais dès l’ouverture du débat, je vis que je n’y connaissais rien et que j’aurais bien mieux fait de ne pas quitter le 129e bataillon de marche où je m’étais engagé quelques jours après ma sortie de Pélagie.

Nous étions certainement tous d’accord sur la solution à donner à cette question que j’avais cru si simple et qu’on allait rendre si complexe, excepté pour moi cependant, car j’eus l’entêtement de mon ignorance comme on verra.

« Nous sommes d’avis, déclarèrent les citoyens qui ouvrirent le feu, que le décret des loyers doit être résolu dans le sens le plus conforme à la justice, c’est-à-dire le plus favorable aux intérêts de ceux qui souffrent depuis de longs mois et que le siège et le manque de travail ont mis dans l’impossibilité absolue de payer les termes arriérés et celui du 8 avril prochain. Mais, néanmoins, nous pensons que la question doit être sérieusement examinée. »

Jusqu’ici, il n’y avait pas grand mal, bien que j’eusse déjà manifesté mon impatience aux citoyens Dereure et Ferré qui, du reste, la partageaient.

« Vous remarquerez, ajoutèrent-ils, qu’à côté des locataires très intéressants dont nous avons parlé, il y en a qui ne le sont à aucun titre : primo, parce qu’ils sont les ennemis de la Commune ; secundo, parce qu’ils ont les moyens de payer leur terme, et ceux-là, vous le savez, ne se feraient