C’était, premièrement, à vous dégoûter pour toujours du qualificatif de citoyen, que de le voir accoler au nom de ce sinistre gredin ; et, secondement, c’était à se demander si c’était à Versailles ou à Paris qu’était la République, que de le traiter de chef du…, etc, etc.
Je ferai grâce à mes lecteurs de ce hors-d’œuvre si peu de circonstance, et me contenterai de renvoyer les amateurs de curiosités épistolaires au Journal officiel de la Commune du 20 avril.
Nous voici arrivés à la séance du 6 mai. Le citoyen Ostyn préside tout d’abord ; il est ensuite remplacé par le citoyen Vésinier.
Cette fois, on est bien décidé à traiter la question et à la résoudre. Trois propositions sont successivement remises au bureau et renvoyées à une autre séance.
Le citoyen Lefrançais a le premier la parole, comme membre de la commission des finances. Il cite des chiffres très intéressants et qui en disent plus que de longs discours :
« Après renseignements pris auprès du citoyen André Cochut, directeur du Mont-de-Piété, il résultait qu’en admettant le projet de décret fixant le maximum à 50 francs et en ne tenant compte que des vêtements, linge, literie et instruments de travail, on aurait eu environ 1,200,000 articles à dégager, représentant une valeur d’engagement de douze millions, et peut-être plus !
« À 30 francs, on aurait eu un million d’articles représentant 9 millions, espèces. »
Ces chiffres en disent assez, j’espère.