Page:Clément - La Revanche des communeux.djvu/148

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voix et adoptée, sans phrases, à l’unanimité :

LA COMMUNE DE PARIS,

Considérant que les hommes du gouvernement de Versailles ont ordonné et commencé la guerre civile, attaqué Paris, tué et blessé des gardes nationaux, des soldats de la ligne, des femmes et des enfants ;

Considérant que ce crime a été commis avec préméditation et guet-apens, contre tout droit et sans provocation.

Décrète :

Article premier. — MM. Thiers, Favre, Picard, Dufaure, Simon et Pothuau, sont mis en accusation.

Art. 2. — Leurs biens seront saisis et mis sous séquestre jusqu’à ce qu’ils aient comparu devant la justice du Peuple.

Les délégués à la Justice et à la Sûreté générale sont chargés de l’exécution du présent décret.

La Commune de Paris.

En citant ce décret, les enquêteurs ajoutent : « La Commune veut se venger de sa défaite. »

Certainement ! et la Commune avait raison.

Quant à moi, j’ai voté cette proposition avec le regret de ne pouvoir faire davantage. J’aurais voulu qu’en même temps que nous confisquions leurs biens, il nous fût possible de nous emparer de ces six coquins.

Eh quoi ! Devions-nous donc ménager ces fourbes qui avaient préparé la capitulation, sachant bien que tout s’arrangerait à l’aide d’une indemnité de guerre et que ce serait encore les producteurs