Page:Clément - La Revanche des communeux.djvu/149

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qui paieraient ! Devions-nous donc ménager ce tas de misérables, si plats devant les Prussiens et si féroces envers les Parisiens, et qui, pour se venger de leur échauffourée du 18 Mars et de leur fuite honteuse, mijotaient entre eux les massacres de la semaine de Mai !

Et qu’est-ce donc après tout que ces quelques saisies opérées par la Commune, en état de légitime défense, comparées à la confiscation des biens du clergé et de la noblesse décrétée et radicalement exécutée par la bourgeoisie de 1789 ?

Puisque nous sommes sur le chapitre des mesures de salut public, liquidons de suite cette question intéressante.

Le décret qu’on vient de lire fut suivi de quelques arrestations jugées nécessaires et qui suggèrent aux enquêteurs officiels les lamentations suivantes :


« Il ne suffit pas aux hommes de l’Hôtel-de-Ville de sévir contre les absents, ils veulent des otages. »


Et ils citent les noms des curés, capucins, moines et autre gibier d’église et de couvent découverts et mis en état d’arrestation et qui, d’après eux, « eurent l’honneur d’être inscrits les premiers sur cette liste des otages de la Commune qui devait être une liste de mort. »

Viennent ensuite les arrestations civiles, et toutes, pour eux, sont aussi criminelles les unes que les autres.

« Quand on a vu Paris dans ces tristes jours, disent-ils, on comprend le règne de la Terreur :