Page:Clément - La Revanche des communeux.djvu/15

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connus, poussaient comme des verrues aux vitrines des libraires.

Et certes, tous ces bouquins qu’on a eu la prétention d’appeler des livres d’histoire, ne sont, en réalité, que des pamphlets.

Qu’on ne croie pas que ceux qui les ont écrits aient eu la moindre intention de renseigner leurs lecteurs sur des hommes et des faits diversement appréciés ; qu’on ne croie pas qu’ils aient eu un seul instant le souci de la vérité, non, non ! ils n’ont eu qu’un but : servir à l’appétit des badauds affolés un plat du jour bien épicé et gagner le plus d’argent possible.

Joli métier !

Et ce sont ces hommes qui, du haut de leurs tréteaux, se sont permis de juger les actes et les hommes de la Commune !… Cherchant par la calomnie et le mensonge à entretenir les vengeances de la réaction, ils ont, à l’abri des baïonnettes, imaginé les contes les plus fantastiques, et pour eux, les révoltés de 1871 n’étaient qu’un ramassis de vauriens, d’énergumènes sans idées et sans conviction, de repris de justice, d’ivrognes, de voleurs, d’incendiaires ; leurs femmes étaient des femelles et leurs enfants, des petits.

Ils prennent si bien leurs renseignements, qu’ils racontent avec force détails, l’exécution d’hommes qui se portent encore très bien.

Les élucubrations fantaisistes de Ponson du Terrail ne sont rien en comparaison des romans qu’ils brodent.

Ils vont jusqu’à signaler ceux qui ont échappé