dignation de tous les membres de la Commune, et mettre enfin le feu aux poudres. Il n’en fut rien encore. Une voix perçante comme un sifflet de locomotive nous rappela à la question du chemin de fer du Nord, où le service, parait-il, laissait à désirer.
C’était le citoyen Andrieu qui venait de lancer son fameux ut de poitrine.
Le 17 Mai, c’est-à-dire à près de six semaines du 5 avril, je revins à la charge.
Ce fut le citoyen Urbain qui, exaspéré des infamies versaillaises, ouvrit le feu. Il communiqua à l’Assemblée le rapport du lieutenant Butin, où il était dit qu’une ambulancière avait été arrêtée pendant qu’elle soignait nos blessés, ensuite violée, puis massacrée.
— Je garantis l’authenticité de ce fait, ajouta Urbain. Je demande donc, soit à la Commune, soit au Comité de Salut public, de décider que dix des otages que nous tenons en main soient fusillés dans les vingt-quatre heures, en représailles de notre cantinière assassinée et de notre parlementaire accueilli à coups de fusil.
Et, n’écoutant que son indignation :
— Je demande même, poursuit-il, que cinq de ces otages soient fusillés solennellement à l’intérieur de Paris, devant une délégation de tous les bataillons, et que les cinq autres soient fusillés aux avant-postes, devant les gardes de la 3e compagnie du 105e bataillon.
Le citoyen J.-B. Clément appuya la proposition Urbain, et demanda, en même temps, à adresser