Page:Clément - La Revanche des communeux.djvu/177

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une question au citoyen Parisel, chef de la délégation scientifique.

Nos collègues, qui connaissaient l’importance de cette question, demandèrent que l’Assemblée se formât en Comité secret.

On nous a beaucoup reproché ces délibérations secrètes ; il était pourtant bien naturel qu’on n’insérât pas à l’Officiel les mesures que nous croyions utile de prendre pour la défense.

Ce jour-là, il s’agissait de demander au citoyen Parisel où il en était de ses expériences scientifiques, en collaboration avec un sieur Borme, soi-disant inventeur d’un feu grégeois qui devait tout pulvériser rien qu’en soufflant dessus. Nous aurons, du reste, l’avantage de reparler de ce monsieur et de montrer le joli rôle qu’il jouait au compte de Versailles pendant la Commune.

Quant à moi, j’étais bien plus pour ces moyens scientifiques que pour l’exécution d’une dizaine d’otages. Mais nous comptions trop sur ledit Borme.

À la reprise de la séance publique, Raoul Rigault, alors procureur de la Commune, présenta le projet suivant :

LA COMMUNE DE PARIS

Vu l’urgence,

Décrète :

Article premier. — Le jury d’accusation pourra provisoirement, pour les accusés de crimes ou délits politi-