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LES PLAINTES MYSTÉRIEUSES.


Raymond Dauriac en apprenant la nouvelle de l’attentat dont avait failli être victime sa fiancée, s’empressa d’accourir au château de Sauré.

Il trouva Judith Mauvin installée au rez-de-chaussée, dans un salon du château. Aussitôt qu’elle avait recouvré l’usage de ses sens, elle avait dit l’horreur que lui inspirait la « Chambre Noire » et elle avait manifesté le désir de n’y plus jamais pénétrer. M. et Mme Mauvin s’étaient empressés de faire aménager hâtivement un salon et d’y disposer un lit, afin que la jeune femme pût recevoir les soins que réclamait son état.

Le médecin avait recommandé à la malade le plus grand calme, toute émotion trop intense pouvant lui être funeste, étant donné son état de surexcitation et la fièvre qui ne la quittait pas.

Inutile de dire que la jeune femme éprouva une joie très grande à revoir son fiancé. Malgré la défense formelle du médecin qui lui avait enjoint de ne point se fatiguer, elle n’avait pu résister au désir de faire à Raymond Dauriac le récit du drame mystérieux dont elle avait été la victime. Le jeune homme avait pris le parti de rester au chevet de celle qu’il aimait jusqu’au jour où celle-ci serait complètement rétablie. Il était assisté dans cette tâche par une garde malade que lui-même avait mandée de la ville voisine et par Madame Mauvin qui après avoir souffert de la commotion ressentie lors du drame dont avait failli être victime sa malheureuse enfant, avait repris courage en apprenant que celle-ci était