Page:Cléri - Le Crime de la chambre noire, 1915.djvu/23

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ton départ. C’est plus adroit. « Prudence et discrétion », telle doit être notre devise. À 11 heures du soir, je t’attendrai devant l’entrée du parc. À tantôt, mon vieux.

— À tantôt, Savanne.

À 11 heures exactement, les deux amis se retrouvèrent à l’entrée du parc. Se dissimulant derrière les taillis, ils allèrent se poster non loin du château et attendirent.

Les heures s’écoulèrent et l’aube les trouva transis de froid.

Le cri de la chouette n’avait pas retenti.

— Partie remise, conclut Savanne. Allons nous coucher. Nous recommencerons demain ; mais en attendant je vais prendre un grog et un repos bien mérités.

La journée fut calme. L’état de Judith Mauvin continuait de s’améliorer rapidement. Cette nuit, la jeune fille devait être veillée par M. Mauvin qui remplacerait la garde-malade, en attendant que Dauriac le remplaçât à son tour le lendemain.

Il fallait donc profiter de cette nuit là.

À 11 heures du soir, les deux amis se retrouvèrent comme la veille et se cachèrent dans des taillis à proximité du château.

Ils attendirent.

Minuit sonna au lointain.

— Nous allons encore attendre vainement, remarqua Dauriac.

— Patience !…

Une demi-heure s’écoula ainsi dans l’attente.

Soudain le cri de la chouette déchira le silence de la nuit.

Les deux amis frémirent, Dauriac d’émotion, Savanne de joie.

Qu’allait-il se passer ?…

Une seconde fois le cri de la chouette retentit.

Mais les deux hommes ne voyaient rien. De-