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Page:Cléri - Le secret de la malle rouge, 1915.djvu/36

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lune, la tenture de la porte qui ouvre sur le corridor bouger. Puis j’entendis plus distinctement le frôlement d’un pas sur le plancher. C’est alors que, surexcitée, je poussai des cris d’alarme. Mon mari, réveillé à son tour, éclaira la chambre. Nous avons cherché d’où pouvait provenir le bruit, le frôlement des pas, sans rien découvrir. J’en suis tout agitée.

— Les portes-étaient-elles bien fermées ? demanda Sagan.

— Oui, répondit M. Bulck, et les clés se trouvaient à l’intérieur.

Le détective se dirigea vers les fenêtres ; celles-ci étaient garnies d’épais barreaux de fer — il le savait déjà, connaissant la maison, je l’ai dit, comme s’il l’avait construite lui-même — et n’eussent pu livrer passage à aucun être humain.

— Nous avons tout visité, dit à son tour Mme Bulck.

Nous fîmes une nouvelle inspection sans rien découvrir d’anormal.

Sagan paraissait, perplexe.

— Allons nous recoucher, dit-il. Si notre présence était nécessaire, dit-il en s’adressant à nos hôtes, nous nous tenons à votre entière disposition.

M. et Mme Bulck nous remercièrent chaleureusement et nous reconduisirent jusqu’au seuil de leur porte. Soudain, comme nous les quittions, nous les entendîmes tous deux pousser un cri de stupeur.

Nous revînmes sur nos pas.

Du doigt, M. Bulck nous montra le panneau extérieur de la porte, sur lequel un dessin sanglant était tracé : il représentait un cœur percé d’un poignard et surmonté de l’empreinte d’une main.