Page:Cléri - Le secret de la malle rouge, 1915.djvu/54

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— Ils pourront peut-être me servir, ne fût-ce qu’à titre de documents. Au reste, continua Sagan, un élément nouveau va intervenir : le jeune Lelong va rentrer en scène.

Comme nous arrivions rue Mauge, nous aperçûmes M. Bulck qui se dirigeait vers nous. Il nous serra la main.

— C’est la seconde sortie que je fais, nous dit-il familièrement. Je vous ai aperçu au tournant de la rue…

Nous regagnâmes ensemble le chemin de l’hôtel de nos hôtes.

Nous n’avions plus dix pas à faire, lorsque soudain je fus surpris par un événement qui me sembla extraordinaire. Une auto découvert passait rue Mauge, venant vers nous. Machinalement, j’avais porté mes regards dans sa direction et je venais d’apercevoir dans la voiture un homme qui nous regardait avec une insistance particulière. Je poussai mon ami du coude en m’écriant :

— Voyez donc !… l’homme mystérieux ! le magnétiseur !…

Mon ami tourna les yeux vers l’auto et aperçut l’homme. Leurs regards se croisèrent. L’homme mystérieux donna aussitôt un ordre bref au chauffeur et l’auto partit à toute vitesse.

— Il faut le suivre…, le rejoindre…, dis-je à mon ami, en proie à la surexcitation la plus vive.

Sagan était resté parfaitement calme.

— Inutile, dit-il. Nous n’avons pas d’auto et l’homme est loin déjà. Au surplus, ce n’est pas nous qui irons au magnétiseur,