Page:Cléri - Le secret de la malle rouge, 1915.djvu/67

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La porte s’ouvrit et les policiers entrèrent dans la chambre.

Mon ami se tourna vers eux :

— Vous pouvez approcher, dit-il. Cet homme appartient à la justice.

Puis, se tournant vers l’inconnu, il commanda :

— Nommez-vous !…

— Jacques Da…

— Non, non, votre nom véritable. Inutile de feindre…

— Mais…

Sagan ouvrit son portefeuille et en tira le fameux poil qu’il avait découvert dans la malle rouge et qu’il appelait « le fil de l’énigme ». Il l’approcha de la barbe blanche de l’homme mystérieux en disant :

— Je connais le secret de la malle rouge. Je sais qu’elle contenait, votre fausse barbe, votre perruque et vos déguisements. Je vous le répète, il est inutile de feindre.

Doucement, par petits coups secs, Sagan arrachait la barbe de l’inconnu ; puis, d’un geste brusque, il enleva la perruque.

Nous poussâmes tous un cri de stupeur :

— Monsieur Bulck !


LE MYSTÈRE S’EXPLIQUE.


C’était, en effet, contre toute vraisemblance, le digne M. Bulck. Mais comment donc M. Bulck et le magnétiseur ne faisaient-ils qu’un homme, puisque, la veille même, au matin, étant en compagnie de notre hôte, nous avions vu passer en auto l’homme mystérieux !… Et comment donc M. Bulck, qui avait été la victime d’un attentat, était-il en même temps l’assassin ?