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Page:Clairville – « L’Internationale » et « La Commune », parus dans Le Caveau, 1872.djvu/6

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LA COMMUNE



Air du Luth galant.


Tous leurs canons ont cessé de tonner,
De nos bourreaux l’heure vient de sonner :
Allons-nous plaindre encor ces vauriens sanguinaires ?
Allons-nous répéter nos phrases ordinaires ?
Et nous montrerons-nous lâches ou débonnaires,
Jusqu’à leur pardonner ?

Pour les juger, ici, nommerons-nous
Ces inconnus, ces fruits secs, ces jaloux,
Ces monstres impuissants, non tigres, mais couleuvres ?
Analysons plutôt leurs coupables manœuvres ;
Qu’importent leurs noms ! c’est aujourd’hui par leurs œuvres
Qu’il faut les juger tous.

Quand ils ont pris un poste dangereux,
Pour nous instruire et pour nous rendre heureux,
Avaient-ils une idée, un principe, un système ?
Avaient-ils un programme ? Oh ! oui, toujours le même :
Promettre au peuple-roi la puissance suprême,
Et la garder pour eux.