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Page:Clairville – « L’Internationale » et « La Commune », parus dans Le Caveau, 1872.djvu/7

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Ils n’ont rien dit, ils n’avaient rien pensé ;
Mais ils ont tout détruit, tout renversé.
Ce n’est pas pour fonder qu’ils créaient la Commune,
Chacun d’eux y venait assouvir sa rancune,
Et voulait s’enrichir en volant la fortune
Des heureux du passé.

Lois des suspects et comités secrets,
Salut public, arbitraires décrets
Supprimant les journaux, ordonnant qu’on se taise,
Massacres, drapeau rouge, assignats, Marseillaise
Voilà tout leur programme, et c’est quatre-vingt-treize
Qu’ils nommaient le progrès !

Pour effrayer le peuple anti-bigot,
Ils n’ont pas même inventé ce ragot
De filles récemment par des curés surprises,
De squelettes trouvés sous l’autel des églises ;
Même en nous racontant ce fatras de bêtises ;
Ils volaient Diderot.

Quand du progrès ils portaient le flambeau,
Pour tous hauts-faits, — mon Dieu, que c’est donc beau !
De Thiers ils ont détruit la maison, à leur aise,
Renversé la Colonne, une gloire française,