Page:Claretie - Bouddha, 1888.djvu/22

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Cordoue et les faïences mezzo-arabes, un Bouddha au crâne rose, et dont la bonne figure paterne, les yeux mi-clos et le sourire béat, un sourire indulgent et las, illuminait une face luisante avec une paire d’oreilles longues d’ici à demain !…

Quand elle l’aperçut tout luisant d’or rouge entre les mains du commissionnaire ; quand elle le vit apparaître sous la portière de soie de Chine soulevée, Antonia salua le Bouddha d’un grand cri d’enfant joyeuse suivi d’un long éclat de rire :

— Ah ! Bouddha ! Voilà Bouddha !… Vive Bouddha !

Et elle frappait dans ses mains, elle me sautait au cou.

— Mon petit Edmond ! Oh ! comme tu es gentil !… Un Bouddha !… Ça me manquait ! Il ne ressemble pas du tout à