Page:Claretie - Bouddha, 1888.djvu/59

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Liuh-Vinh-Phuoc. Entre nous et Tuyen-Quan, entre nos troupiers et les « camarades », l’armée du Yun-Nam, bons soldats dont quelques-uns, ayant juré de mourir plutôt que de reculer, s’étaient fait tatouer au front d’une croix rouge. Et ce sont ces fanatiques et ces combattants de toutes les aventures qu’il faut bousculer, enfoncer, crever, avant d’arriver à la garnison que commande Dominé !

— Allons ! mes enfants, encore un effort !

Un effort ! Toujours un effort ! Taran, taran ! Tarataratata, tarataratata ! La charge sonne. Ran, ran, ran, ran ! Et moi je fredonne Bouddha ! Ah ! Bouddha, Bouddha ! En avant ! en avant ! Deux fois l’infanterie de marine, bataillon Mahias, attaque les Chinois. Deux fois les Chinois la repoussent. On est à deux cents