premier ouvrage fut ébauché par moi, refait en entier ensuite par Jules Sandeau, à qui de Latouche fit le nom de Jules Sand. Cet ouvrage amena un autre éditeur, qui amena un autre roman sous le même pseudonyme. J’avais écrit Indiana à Nohant, je voulais le donner sous le pseudonyme demandé ; mais Jules Sandeau, par modestie, ne voulut pas accepter la paternité d’un livre auquel il était complètement étranger ». Cela ne faisait pas le compte de l’éditeur, ajoute G. Sand. Le « premier, ouvrage » s’était bien vendu ; le marchand tenait à en écouler un autre. Henri de Latouche trancha la question. Sand resterait « indivis ». Mme Dudevant prendrait un autre prénom, George, Sandeau signerait comme il voudrait : Jules, de son nom, Jules Sand, et Jules et George passeraient pour cousins ou pour frères.
Julien Sandeau voulut bien signer « Jules Sandeau », mais par modestie (c’est ce que raconte George Sand) il ne consentit pas à se parer « des plumes » de l’auteur d’Indiana.
« À cette époque, dit l’auteur du Marquis de Villemer dans l’Histoire de ma vie, Jules Sandeau était fort jeune et avait bonne grâce à se montrer si modeste. Depuis, il a fait preuve de