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jeunes Indiennes qu’ils ont arrachées au bûcher, vont et viennent à travers l’espace, bravant les serpents de la grotte aux reptiles, échappant aux Indiens Pawnies qui attaquent le train chargé de voyageurs, engloutis avec l’Henrietta et sauvés avec les débris du steamer : spectacle amusant, où, je le répète, le fantastique c’est l’électricité et la vapeur, où les talismans de l’ancienne féerie, les pieds de mouton et les œufs d’or fulminants sont remplacés par des coups de revolver ; fantaisie bien moderne, bien contemporaine, et qui met en scène la seule poésie qui reste maintenant en ce monde uniforme : les voyages.

Depuis, le succès international du Tour du Monde a eu son pendant : la vogue de Michel Strogoff n’a pas été moindre.

M. Jules Verne est d’ailleurs doué du tempérament dramatique. Il apporte au théâtre une curiosité toute personnelle, une observation ingénieuse, des qualités de gaieté naturelle, un style alerte et agréable, et cette invention endiablée qui a assuré sa popularité comme romancier.

Son œuvre est aujourd’hui considérable. La collection des Voyages extraordinaires que