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Page:Claretie - La Frontière, 1894.djvu/182

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silencieux dans les Alpes où montent, lointaines, mystérieuses, des sonneries de troupeaux italiens et français mêlés ensemble et pâturant au flanc des monts ; soir ensoleillé peut-être là-bas, au bord de l’Adour, devant la petite maison presque espagnole — toits rouges, volets bruns — où, à sa fenêtre, en regardant les voiles des bateaux entrant dans le port, la mère, la chère bonne vieille se disait qu’il y a des retours pour les hommes comme pour les navires, pour les soldats de montagne comme pour les soldats de la mer, et qu’il reviendrait quelque jour, son Louis, avec quelque galon de plus, de ces Alpes qui ne valaient pas les Pyrénées, les monts où, petit, tout petit, il disait, l’ambitieux ! que du côté du Pas-de-Roland il voulait aller tuer des aigles… Les petits en-