Page:Claretie - La Frontière, 1894.djvu/54

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siste, l’idée l’amuse ; mais au fond ces gens-là nous détestent, et l’idée de trinquer avec des Alpins…

— Croyez-vous, Bergier ? fit le capitaine. Voyez…

Il montrait, apparaissant sur la crête, avec trois autres officiers, le capitaine italien, bel homme élancé, mince et sec, robuste, qui s’avançait vers son lieutenant, puis, celui-ci lui servant de guide, marchait vers les officiers français jusqu’à la ligne fictive qui délimitait la frontière.

Arrivé là, l’Italien salua militairement et attendit que le commandant des Alpins de France fît deux pas vers lui. Deberle alors, l’air délibéré, s’avança :

— Capitaine, vous voulez bien, j’espère, accepter notre proposition ?…

— Avec plaisir, capitaine, répondit l’Italien.