Page:Claretie - La Frontière, 1894.djvu/53

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comme un enfant par ses pantins.


Le capitaine Deberle causait avec ses lieutenants, enchantés, trouvant là le prétexte d’une sorte de vacances dans la rude vie des soldats de montagne. Il y avait comme l’attrait d’une rencontre romanesque dans ce dialogue de deux officiers, au haut des Alpes, en ce décor grandiose, presque au milieu des nuages. Et si le commandant de la compagnie italienne acceptait, c’était, tout à coup, dans les manœuvres harassantes, une trêve joyeuse, une anecdote de gaîté !

— Vous verrez, disait un lieutenant, vous verrez qu’il n’acceptera pas, le capitaine. Le petit lieutenant, là-bas, a l’air fantai-