tière. Les mulets côtoieraient la montagne, contourneraient le défilé. Mais les chasseurs, c’était leur lot quotidien, cette gymnastique au-dessus de l’abîme.
— Allons, vite ! dit un petit Basque, Orthegaray, que Deberle aimait beaucoup, car il était d’Ustaritz, où son capitaine l’avait vu bien souvent jouer à la paume, au jai alai, sur le grand mur blanc, près de l’église.
Orthegaray se lança le premier sur le sapin, piquant dans le tronc la pointe du bâton ferré et la main gauche étendue faisant balancier. Le torrent écumait, bruissait au-dessous, dans le trou vertigineux. En quelques pas, le petit Basque était de l’autre côté de la crevasse.
Deberle, au bord du précipice, surveillait le passage, ne laissant aller les chasseurs qu’un à un, en