Page:Claretie - Petrus Borel, le lycanthrope, 1865.djvu/117

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tablit à Asnières, il étudia encore, il travailla toujours.

Madame Putiphar n’obtint qu’un succès médiocre. On peut trouver dans le Journal des Débats un article fort violent de M. Jules Janin sur ce livre. Le futur auteur des Gaîtés champêtres, amoureux des séductions soyeuses du XVIIIe siècle, ne pouvait agréer, on l’avouera, ce XVIIIe siècle de verrous et de bastilles que lui présentait l’auteur de Madame Putiphar. « Si je parle de votre livre, dit-il à Pétrus Borel qui lui demandait un article, je le comparerai tout simplement aux œuvres du marquis de Sade. — Comparez ! » dit Pétrus. Jules Janin ne se le fit pas dire deux fois. Lorsque M. Bertin vit l’article en question. « Holà ! Jules, dit-il au critique, tu veux donc que nous ayons un procès ? — Nous n’aurons pas de procès, répondit Jules Janin. L’auteur le veut ainsi. — Étrange auteur ! fit M. Bertin. »

Le demi-succès de son livre avait encore assombri Pétrus, intimement persuadé d’avoir fait un chef-d’œuvre. La maladie